La Roue de Secours

Concert du 14 décembre 2014  

Au profit de La Roue de Secours, association oeuvrant pour la scolarisation des enfants en Inde.

Bulletin d’adhésion (à imprimer)

LA ROUE DE SECOURS

3 rue Marbeau – 75116 Paris

01 40 67 78 54 -06 61 41 09 71

larouedesecours@free.fr -poullain.india@gmail.com

Rouesecours3Rouesecours2Rouesecours1

 

LA ROUE DE SECOURS est une association Loi 1901, née le 24 mars 1993.

La décision de mettre en place une association caritative a été prise à la suite d’un voyage touristique, en décembre 1992, qui avait un peu chamboulé nos consciences.

En mars 1993, nous étions 3, mes deux fils et moi.

En 2014, 21 ans après, nous comptons 466 adhérents fidèles, parrains ou sponsors, qui veillent sur l’avenir de 237 enfants, adhérents venus à nous uniquement par le bouche à oreille.

Nous sommes très attachés à une certaine convivialité et nous tenons à ce que les nouveaux arrivants viennent nous rejoindre uniquement dans le but de soutenir l’éducation d’un ou plusieurs enfants, d’entretenir des liens épistolaires réguliers avec leur protégé, d’être informés régulièrement des progrès réalisés.

Le but initial était d’apprendre à lire, écrire et compter à un maximum d’enfants démunis des quartiers pauvres et des villages des alentours d’Agra, petite ville de province à 220km de la capitale, New Delhi.

Le projet était modeste, à la hauteur de notre Trésorerie de l’époque.

Au fil des années, notre projet s’est élargi en même temps que le nombre d’adhérents venus nous rejoindre. Le but du départ a pris une ampleur que nous n’imaginions pas, et nos ambitions sont devenues plus précises.

Lire, écrire, compter… oui, mais après ?

Cet embryon de savoir ne donnait pas un métier, un ticket d’entrée sur le marché du travail. Nous nous sommes vite rendu compte que cette élémentaire acquisition ne leur permettait pas d’envisager une vie différente de celle de leurs parents.

Nous avons donc rêvé pour eux d’un bac, puis d’un diplôme.

Il nous a fallu batailler, convaincre les parents, analphabètes et souvent réticents à l’idée de ne pas mettre leurs enfants sur le marché du travail, à un âge ou les nôtres apprennent à lire.

Dans ces couches de population les filles sont mariées vers 14/15 ans, et le plus difficile a sans doute été d’affronter les pères, oncles, frères ou cousins, seuls arbitres de l’avenir des filles, et lutter sans relâche pour les décider de continuer à nous les confier.

Et les pères, si ronchons et renfrognés quand on avait enfin réussi à soutirer leur accord, sont aujourd’hui les Rois du Monde dans leur village, et n’ouvrent la bouche que pour parler de leur fille « qui poursuit des études »…

Dans ces batailles nous n’avons pas toujours été les vainqueurs, mais nous savourons aujourd’hui certaines victoires.

Les petits garçons chétifs et les petites filles craintives, effarouchées, que nous avons pris en maternelle en 1993, sont devenus de grands échalas d’1.80m, ou de belles et gloussantes sauterelles qui ressemblent beaucoup à nos adolescents français.

En 2014, 22 de nos enfants sont en école d’ingénieur, en études de biologie ou de cuisine, suivent un 3ème cycle d’informatique, terminent une école de commerce, préparent un diplôme de laborantin, sont en 2ème ou 3ème année d’école d’infirmières, viennent de décrocher leur diplôme de commerce, etc…

Un de nos enfants est entré la tête haute, diplôme en poche, sur le marché du travail en mai 2009, alors que nous l’avions pris en charge en maternelle. En 2014,  3 ans après ce premier diplômé, 21 autres diplômes ont suivi : infirmière, cuisinier, comptable, gérant administratif, laborantin, biologiste…

Ce que nous leur avons offert : l’accès au savoir, était un cadeau inespéré à leur naissance. Tous sont issus de familles démunies intellectuellement et matériellement, et le cercle de l’ignorance se serait refermé sur eux, inexorablement, si nous ne leur avions pas donné la possibilité d’aller à l’école.

Nous sommes les artisans de leur chemin de réussite, mais ils en restent les maîtres et les décideurs.

Le quotidien de toutes ces familles est extrêmement précaire, habitat réduit à sa plus simple expression, sans eau courante, sans commodités : une petite pièce sans aération, surpeuplée par l’envahissante et bruyante fratrie.

Au cours de toutes ces années, nous avons progressé pour le mieux-être de tous ces enfants, grâce aux dons fidèles et généreux des adhérents :

  • Tous nos  enfants  sont  suivis  médicalement et régulièrement par un pédiatre avec lequel nous avons un accord depuis plus de 9 ans.

Savoir que la tuberculose, les maladies de peau dues au manque d’hygiène, la malaria, les désordres intestinaux graves, la déshydratation sont des pathologies courantes.

Nous avons mis en place un programme de vaccinations : tétanos, typhoïde, hépatite A et B, rubéole.

  • Nous louons 2 bus à l’année pour le ramassage scolaire dans les villages, et nous rétribuons 2 surveillants pendant les trajets et le comptage des enfants à l’aller et au retour :
  • 213 enfants de primaire et secondaire dans 2 bus de 56 places, scolarisés dans un seul établissement.

Les enfants en études supérieures se rendant dans leurs écoles respectives par leurs propres moyens.

  • 26 enfants poursuivent un 3ème cycle dans des voies différentes, dans les meilleurs établissements d’Agra.
  • 1 enfant sourd-muet est scolarisé dans un établissement spécialisé.
  • Nous assurons le financement des mensualités de toutes ces écoles, l’achat de l’uniforme obligatoire, des livres et cahiers, et de toutes les fournitures scolaires.
  • Nous rétribuons 5 professeurs –mathématiques et anglais- pour des cours de soutien quotidiens à notre permanence.

Nous sommes très conscients de n’être qu’une larme dans un océan de détresse, mais si on ne devait en sauver qu’un, qu’un seul, nous n’aurions rien à regretter.

Savoir que prendre un enfant en charge, le parrainer, c’est le sauver, comme d’une noyade ou d’un incendie, lui permettre de sortir d’une spirale infernale d’illettrisme, de comprendre, de raisonner.

De vivre, non pas de survivre.

Participer financièrement à notre action, sans parrainage, c’est assurer la continuité des soins médicaux, maintenir le programme de vaccinations et les cours de soutien quotidiens.

C’est aussi nous permettre de faire face aux dépenses du ramassage scolaire ou d’aider ponctuellement des familles en grande détresse.

Encore un détail, mais qui a son importance : chaque don donne lieu à un reçu déductible de votre déclaration d’impôt sur le revenu.

Annie Poullain

Présidente